Séance 3 : Changer les méthodes et les thèmes de recherche ?

2023-03-16 10:00 2023-03-16 12:00 Séance 3 : Changer les méthodes et les thèmes de recherche ?

Intervenants :

François Cluzel

Enseignant-chercheur, Laboratoire Génie Industriel, CentraleSupélec, Université Paris-Saclay

Quels leviers d’action du chercheur pour minimiser l’impact environnemental de ses activités ?

Le chercheur, en tant qu’individu, contribue à ou s’insère dans de nombreuses sphères qui impliquent des communautés, objectifs, degrés de liberté différents. Sans que la liste ne soit exhaustive, on peut penser à : laboratoire, établissement, tutelle(s), réseaux et sociétés savantes, conférences, projets de recherche, sans oublier le lien avec l’enseignement et la société, que ce soit au niveau national et international. L’impact environnemental et sociétal (positif et négatif) des activités du chercheur est donc fortement morcelé selon ses choix propres et activités liés à ces multiples sphères. Les moyens de conscientiser dans un premier temps, puis d’agir sur ces impacts sont de nature très différente et nécessitent souvent d’impliquer le collectif au-delà de l’individu. Une récente étude du CNRS a mesuré la quantité annuelle d’émissions à 14 tonnes équivalent carbone pour chacun de ses agents, là où l’objectif des accords des Paris est de 2 tonnes par personnes. Face à ce constat, cette communication vise à partager expériences et réflexions pour agir au niveau d’un maximum des sphères évoquées ci-dessus, en présentant des initiatives déjà existantes ou actuellement mises en œuvre, mais également les difficultés et limites rencontrées.
François Cluzel est Maître de Conférences en Génie Industriel à CentraleSupélec. Ses sujets de recherche et d’enseignement portent en particulier sur l’économie circulaire, l’éco-conception et l’écologie industrielle. Il s’intéresse par ailleurs à l’impact environnemental des activités de recherche, au travers de différents prismes et à différentes échelles. Il travaille notamment sur la formalisation et la mise en œuvre de la première édition de la feuille de route Climat de CentraleSupélec.

Steve Hagimont

Maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ, Université Paris-Saclay

Du passé, faire table-rase ? Réflexions pratiques et épistémologiques sur l’histoire à l’heure des changements globaux

Cette communication entend partager des interrogations sur les futurs possibles de l’histoire (définie comme science du changement des sociétés passées). Le rôle social, culturel et politique de l’histoire est amené à se transformer, parmi d’autres disciplines qui se sont proposées d’œuvrer, depuis le XIXe siècle, au bien commun. La discipline historique s’est inscrite dans une certaine vision de l’émancipation vis-à-vis de la nature et a pu se méfier, longtemps, d’un quelconque déterminisme naturel dans les évolutions humaines passées. Un changement de regard permet toutefois depuis quelques décennies de faire place aux autres qu’humains dans la recomposition des mondes passés. Les travaux historiques mettent alors au jour les racines de phénomènes qui pèsent encore à présent, des possibles non-advenus qui auraient pu rendre le présent autre, ou d’autres relations à la nature qui permettent de se décentrer des angoisses du présent. Après avoir succinctement présenté ces renouvellements et apports de la discipline, nous nous interrogerons sur le devenir de cette pratique professionnelle au regard des limites écologiques.

Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ (CHCSC), travaille sur la transformation touristique des territoires et la protection de la nature (XIXe-XXe siècles). Il a co-fondé l’Atelier d’écologie politique de Toulouse à l’automne 2018 puis l’Ecopolien un an plus tard en région parisienne, collectifs d’universitaires réfléchissant à l’avenir des métiers de la recherche et aux relations entre connaissances scientifiques en matière d’environnement et changement politique et social. Il a codirigé, avec Adeline Grand-Clément, Jean-Michel Hupé et Laure Teulières un numéro de revue sur le thème « Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée » en 2022 (https://journals.openedition.org/framespa/12713)

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Organisateur :
Julien Gargani, Directeur du Centre d'Alembert
Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay
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En présentiel : Entrée libre
Bibliothèque Universitaire, Salle de conférences (RdC)
Bâtiment 407, rue du Doyen Georges Poitou, Orsay
et en visioconférence : pour recevoir le lien Teams, merci de vous inscrire : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Bâtiment 407 - rue du Doyen Georges Poitou - Orsay
Thematic : Développement soutenable, Education, Research, Science and society

Séminaire 2023 du Centre d'Alembert "Réchauffement climatique, alertes environnementales : va-t-on faire de la recherche autrement ?"

  • Public
    Tout public
  • Event type
    Conférence / séminaire / webinaire
  • Conditions

    Entrée libre en présentiel, sur inscription en visioconférence

  • Dates
    Thursday 16 March, 10:00
    10:00 am - 12:00 pm
  • Location
    Bâtiment 407 - rue du Doyen Georges Poitou - Orsay

Intervenants :

François Cluzel

Enseignant-chercheur, Laboratoire Génie Industriel, CentraleSupélec, Université Paris-Saclay

Quels leviers d’action du chercheur pour minimiser l’impact environnemental de ses activités ?

Le chercheur, en tant qu’individu, contribue à ou s’insère dans de nombreuses sphères qui impliquent des communautés, objectifs, degrés de liberté différents. Sans que la liste ne soit exhaustive, on peut penser à : laboratoire, établissement, tutelle(s), réseaux et sociétés savantes, conférences, projets de recherche, sans oublier le lien avec l’enseignement et la société, que ce soit au niveau national et international. L’impact environnemental et sociétal (positif et négatif) des activités du chercheur est donc fortement morcelé selon ses choix propres et activités liés à ces multiples sphères. Les moyens de conscientiser dans un premier temps, puis d’agir sur ces impacts sont de nature très différente et nécessitent souvent d’impliquer le collectif au-delà de l’individu. Une récente étude du CNRS a mesuré la quantité annuelle d’émissions à 14 tonnes équivalent carbone pour chacun de ses agents, là où l’objectif des accords des Paris est de 2 tonnes par personnes. Face à ce constat, cette communication vise à partager expériences et réflexions pour agir au niveau d’un maximum des sphères évoquées ci-dessus, en présentant des initiatives déjà existantes ou actuellement mises en œuvre, mais également les difficultés et limites rencontrées.
François Cluzel est Maître de Conférences en Génie Industriel à CentraleSupélec. Ses sujets de recherche et d’enseignement portent en particulier sur l’économie circulaire, l’éco-conception et l’écologie industrielle. Il s’intéresse par ailleurs à l’impact environnemental des activités de recherche, au travers de différents prismes et à différentes échelles. Il travaille notamment sur la formalisation et la mise en œuvre de la première édition de la feuille de route Climat de CentraleSupélec.

Steve Hagimont

Maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ, Université Paris-Saclay

Du passé, faire table-rase ? Réflexions pratiques et épistémologiques sur l’histoire à l’heure des changements globaux

Cette communication entend partager des interrogations sur les futurs possibles de l’histoire (définie comme science du changement des sociétés passées). Le rôle social, culturel et politique de l’histoire est amené à se transformer, parmi d’autres disciplines qui se sont proposées d’œuvrer, depuis le XIXe siècle, au bien commun. La discipline historique s’est inscrite dans une certaine vision de l’émancipation vis-à-vis de la nature et a pu se méfier, longtemps, d’un quelconque déterminisme naturel dans les évolutions humaines passées. Un changement de regard permet toutefois depuis quelques décennies de faire place aux autres qu’humains dans la recomposition des mondes passés. Les travaux historiques mettent alors au jour les racines de phénomènes qui pèsent encore à présent, des possibles non-advenus qui auraient pu rendre le présent autre, ou d’autres relations à la nature qui permettent de se décentrer des angoisses du présent. Après avoir succinctement présenté ces renouvellements et apports de la discipline, nous nous interrogerons sur le devenir de cette pratique professionnelle au regard des limites écologiques.

Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ (CHCSC), travaille sur la transformation touristique des territoires et la protection de la nature (XIXe-XXe siècles). Il a co-fondé l’Atelier d’écologie politique de Toulouse à l’automne 2018 puis l’Ecopolien un an plus tard en région parisienne, collectifs d’universitaires réfléchissant à l’avenir des métiers de la recherche et aux relations entre connaissances scientifiques en matière d’environnement et changement politique et social. Il a codirigé, avec Adeline Grand-Clément, Jean-Michel Hupé et Laure Teulières un numéro de revue sur le thème « Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée » en 2022 (https://journals.openedition.org/framespa/12713)

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Organisateur :
Julien Gargani, Directeur du Centre d'Alembert
Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay
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En présentiel : Entrée libre
Bibliothèque Universitaire, Salle de conférences (RdC)
Bâtiment 407, rue du Doyen Georges Poitou, Orsay
et en visioconférence : pour recevoir le lien Teams, merci de vous inscrire : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr