SCIENCE À LA COQUE : L'histoire de la vaccination

2025-05-20 12:30 2025-05-20 13:00 SCIENCE À LA COQUE : L'histoire de la vaccination

L’histoire de la vaccination est une longue évolution marquée par plusieurs découvertes majeures.

De l’Antiquité au XVIIIème siècle, avant les vaccins modernes, des méthodes empiriques étaient utilisées pour protéger contre certaines maladies, en particulier la variolisation consistant à inoculer du pus de varioleux à des patients afin de les protéger contre la maladie. Du Moyen Age au XVIIIe siècle, cette pratique s’est diffusé le long des routes de la Soie jusqu’en Europe grâce à une Anglaise Lady Mary Montagu. Au siècle des Lumières, la variolisation devint une pratique généralisée car efficace jusqu’à ce que des médecins (l’Histoire a surtout retenu le nom de l’anglais Edward Jenner) remarquent que les personnes infectées par la vaccine (la variole des vaches, une forme bénigne) semblent protégées contre la variole.. Cette découverte marque le début de la vaccination, terme dérivé du mot "vacca" (vache en latin). Toutefois, les connaissances en médecine de l’époque ne permettaient pas de comprendre comment l’immunité spécifique pouvait être acquise par ces pratiques.

Il faut attendre le XIXe siècle et en particulier les travaux du chimiste français Louis Pasteur. Luttant contre le concept de la génération spontanée et s’intéressant aux « microbes », Pasteur révolutionne la vaccination en développant des vaccins atténués et en comprenant le principe de l’immunisation : on peut affaiblir un microbe ce qui permet d’induire une protection sans provoquer la maladie. Vaccins contre le choléra des Poules, contre le charbon (une maladie du bétail), contre la rage, les progrès s’enchaînent, Pasteur et ses collaborateurs ont établi les bases de la vaccinologie moderne. Parallèlement, les microorganismes sont caractérisés et on comprend que l’hygiène est un facteur important pour éviter la diffusion des « miasmes ». Les scientifiques français et prussiens font avancer les connaissances en cette fin du XIX siècle.

Le XXᵉ siècle est marqué par une explosion des vaccins grâce à des découvertes scientifiques et à la production industrielle. Tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, rougeole, oreillons, rubéole, tant de maladies dont la population peut désormais être protégée par une vaccination prophylactique. Le grand succès de cette pratique est l’éradication de la variole grâce à la vaccination généralisée. Les travaux continuent en ciblant de plus en plus précisément l’antigène contre lequel diriger le vaccin.

De la variolisation empirique à la vaccination scientifique, la protection contre les maladies infectieuses a connu des progrès majeurs que nous allons abordés au cours de cette conférence. Aujourd’hui, la vaccination reste un pilier essentiel de la santé publique.

Auditorium, Bâtiment Lumen, 8 avenue des Sciences à Gif sur Yvette
Thematic : Ethique & intégrité, Education, Innovation, Research, Science and society

Science à la coque est une série de mini-conférences mettant en avant toutes les sciences à l'université Paris-Saclay. Conférence sur l'histoire de la vaccination, par Hélène VINCENT-SCHNEIDER.

  • Public
    Tout public
  • Event type
    Conférence / séminaire / webinaire
  • Conditions

    Entrée libre et gratuite

  • Dates
    Tuesday 20 May, 12:30
    12:30 pm - 01:00 pm
  • Location
    Auditorium, Bâtiment Lumen, 8 avenue des Sciences à Gif sur Yvette

L’histoire de la vaccination est une longue évolution marquée par plusieurs découvertes majeures.

De l’Antiquité au XVIIIème siècle, avant les vaccins modernes, des méthodes empiriques étaient utilisées pour protéger contre certaines maladies, en particulier la variolisation consistant à inoculer du pus de varioleux à des patients afin de les protéger contre la maladie. Du Moyen Age au XVIIIe siècle, cette pratique s’est diffusé le long des routes de la Soie jusqu’en Europe grâce à une Anglaise Lady Mary Montagu. Au siècle des Lumières, la variolisation devint une pratique généralisée car efficace jusqu’à ce que des médecins (l’Histoire a surtout retenu le nom de l’anglais Edward Jenner) remarquent que les personnes infectées par la vaccine (la variole des vaches, une forme bénigne) semblent protégées contre la variole.. Cette découverte marque le début de la vaccination, terme dérivé du mot "vacca" (vache en latin). Toutefois, les connaissances en médecine de l’époque ne permettaient pas de comprendre comment l’immunité spécifique pouvait être acquise par ces pratiques.

Il faut attendre le XIXe siècle et en particulier les travaux du chimiste français Louis Pasteur. Luttant contre le concept de la génération spontanée et s’intéressant aux « microbes », Pasteur révolutionne la vaccination en développant des vaccins atténués et en comprenant le principe de l’immunisation : on peut affaiblir un microbe ce qui permet d’induire une protection sans provoquer la maladie. Vaccins contre le choléra des Poules, contre le charbon (une maladie du bétail), contre la rage, les progrès s’enchaînent, Pasteur et ses collaborateurs ont établi les bases de la vaccinologie moderne. Parallèlement, les microorganismes sont caractérisés et on comprend que l’hygiène est un facteur important pour éviter la diffusion des « miasmes ». Les scientifiques français et prussiens font avancer les connaissances en cette fin du XIX siècle.

Le XXᵉ siècle est marqué par une explosion des vaccins grâce à des découvertes scientifiques et à la production industrielle. Tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, rougeole, oreillons, rubéole, tant de maladies dont la population peut désormais être protégée par une vaccination prophylactique. Le grand succès de cette pratique est l’éradication de la variole grâce à la vaccination généralisée. Les travaux continuent en ciblant de plus en plus précisément l’antigène contre lequel diriger le vaccin.

De la variolisation empirique à la vaccination scientifique, la protection contre les maladies infectieuses a connu des progrès majeurs que nous allons abordés au cours de cette conférence. Aujourd’hui, la vaccination reste un pilier essentiel de la santé publique.