Le site de l'Université Paris-Saclay est actuellement en cours de mise à jour suite à sa restauration, après la cyberattaque subie en août. Certaines informations peuvent ne pas être encore actualisées. Nous travaillons à les remettre à jour au plus vite. Dans l'intervalle, nous vous remerçions de votre compréhension.
Le master s'adresse aux étudiants soucieux d'acquérir un haut niveau d'expertise sur les conflits et politiques de prévention et sécurité. Les cours et séminaires proposés cherchent à mieux appréhender les questions de violence et sécurité (violences politiques, délinquance, insécurité, sûreté des entreprises). La formation vise également à comprendre comment les institutions publiques et privées fabriquent des politiques nationales et locales de prévention et sécurité.
A l'issue de la formation, les étudiants devront avoir deux types de compétences :
- Ils devront pouvoir s'insérer dans un réseau professionnel, travailler en équipe sur des thèmes liés à la sécurité, bien connaitre les modes de fonctionnement des institutions locales, nationales ou internationales dans lesquelles ils seront amenés à évoluer (connaissances théoriques et méthodologiques, principaux repères institutionnels). Le suivi de séminaires professionnels sur les métiers de la sécurité, les enjeux contemporains de la sécurité, les acteurs sociaux du vivre ensemble urbain, doit leur fournir une très bonne connaissance de ces milieux ainsi que des compétences professionnelles.
Lieu(x) d'enseignement
ST GERMAIN EN LAYE
Pré-requis, profil d’entrée permettant d'intégrer la formation
Le Master accueille des étudiants avec une formation en sciences sociales (histoire, sociologie, science politique, etc.) désirant se spécialiser dans les questions de prévention et sécurité publique.
Compétences
Comprendre l'environnement et les enjeux des politiques de prévention et sécurité : connaissance de l'organisation institutionnelle, du cadre juridique et des grands enjeux en matière de prévention et sécurité intérieure, maitrise des principaux outils d'analyse des politiques de prévention et sécurité.
Elaborer des documents de synthèse et des supports de communication : recherche et synthèse documentaire, notes aux élus et responsables administratifs et cadres dirigeants dans la sécurité privée, conception de supports de supports de présentation de projets et travaux (présentation PowerPoint, notes, rapports).
Concevoir, conduire, suivre une étude : traduction d'une commande institutionnelle en cahier des charges, mise en place d'un dispositif d'enquête (élaboration d'une problématique, questionnaires et guides d'entretiens), traitement et analyse des données, rédaction de rapports et notes de synthèse, capacité à évaluer un rapport d'expertise (en tant que commanditaire).
Maitriser les outils de pilotage et d'évaluation des politiques de prévention et sécurité : conception de dispositifs d'évaluation (connaissance des méthodes et principes fondamentaux), élaboration de dispositifs de concertation, mise en place d'une analyse de gestion des risques.
Profil de sortie des étudiants ayant suivi la formation
Cadres publics ou privés (voir ci-dessous débouchés).
Quatre compétences :
-Connaissance de l'organisation institutionnelle, du cadre juridique et des grands enjeux en matière de prévention et sécurité intérieure, maitrise des principaux outils d'analyse des politiques de prévention et sécurité.
-Recherche et synthèse documentaire, notes aux élus et responsables administratifs et cadres dirigeants dans la sécurité privée, conception de supports de supports de présentation de projets et travaux.
-Concevoir, conduire, suivre une étude : traduction d'une commande institutionnelle en cahier des charges, mise en place d'un dispositif d'enquête, traitement et analyse des données, rédaction de rapports et notes de synthèse, capacité à évaluer un rapport d'expertise.
-Conception de dispositifs d'évaluation (connaissance des méthodes et principes fondamentaux), élaboration de dispositifs de concertation, mise en place d'une analyse de gestion des risques.
Débouchés de la formation
- Responsable sécurité-prévention (ou chargé de mission) dans une collectivité territoriale,
- Chargé d'étude ou de mission sécurité, prévention-sécurité chez les bailleurs, transporteurs, organismes ministérielles, - Conseils sécurité et prévention, conseil sûreté,
- Métiers du renseignement (intelligence économique, etc.),
- Métiers du régalien : gendarmerie, police nationale, armée, justice.
Collaboration(s)
Laboratoire(s) partenaire(s) de la formation
Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales
Institut des Sciences Sociales du Politique
Laboratoire Professions, Institutions, Temporalités.
Programme
Le S1 est constitué d'un tronc commun de 30 ECTS (10 cours de 3 ECTS).
Emmanuel Blanchard, Mathilde Darley (CNRS-CESDIP), et interventions de professionnels.
Déroulement et organisation pratique :
8 séances de 3 heures.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Ce cours vise à mettre en évidence les différentes échelles du contrôle du passage des frontières : politiques étatiques, réglementations européennes et régulations internationales seront envisagées au travers d’une multiplicité d’acteurs (élus, administrations, organisations internationales, ONG…), tant dans leurs dimensions institutionnelles que politiques. Dispositifs répressifs et modalités d’accueil seront analysés dans leurs modalités les plus concrètes – en particulier dans leurs adaptations locales – mais aussi au travers des représentations générées par la politisation des questions migratoires.
Prérequis :
Maitrise des théories et notions-clés des sciences sociales.
Bibliographie :
Clochard Olivier (dir.), Atlas des migrants en Europe. Approches critiques de politiques migratoires, Armand Colin-Migreurop, 2017 (3e édition).
Fischer Nicolas, Hamidi Camille, Les politiques migratoires, Paris, La Découverte (coll. Repères), 2017.
Guiraudon Virginie, Lahav Gallya (eds.), Immigration Policy in Europe: The Politics of Control, New York, Routledge, 2007.
Schmoll Camille, Thiollet Hélène, Wihtol de Wenden Catherine (dir.), Migrations en Méditerranée. Permanences et mutations à l'heure des révolutions et des crises, Paris, CNRS, 2015.
Simon Gildas (dir.), Dictionnaire des
Des analyses de cas et/ou de problèmes publics (économie informelle, harcèlement de rue, sans-abrisme, migrants, marchandisation, conflits d’usage, insécurité, etc.) sont mobilisées pour mettre en lumière les enjeux et la portée politique des formes de coexistence propres à la vie publique urbaine, et les tensions dans lesquelles sont prises les réponses publiques mises en œuvre pour les encadrer (de l’aménagement urbain, aux métiers dédiés de la médiation et du policing). Les enjeux de sécurité et de tranquillité publique sont ainsi ré-envisagés depuis le double point de vue de l’expérience citoyenne ordinaire de la ville et de l’organisation des politiques publiques de régulation des espaces urbains, impliquant une diversité de métiers, de compétences et d’approches de ce qu’est l’ordre public urbain.
Prérequis :
Maitrise des notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Arendt H. (1983 [1958]), Condition de l’homme moderne, Paris, Éditions Calmann-Lévy.
Berger M., Cefaï D. & C. Gayet-Viaud (dir.), 2011. Du Civil au politique. Ethnographies du vivre-ensemble, Bruxelles, Éditions Peter Lang.
Carrel M. & C. Neveu (dir.) (2014), Citoyennetés ordinaires. Pour une approche renouvelée des pratiques citoyennes, Paris, Éditions Karthala.
Ladrière (dir.), Pouvoir et légitimité. Figures de l’espace public, Paris, Éditions de l’EHESS.
Coutant I. (2018), Les migrants en bas de chez soi. Paris, Seuil.
Dewey J. (2010 [1927]), Le Public et ses problèmes (trad. Zask Joëlle)
The purpose of this course is to understand the practical value of international relations theories in examining the role of war prevention politics in the outcome of international crisis. Utilitarian models dominate in the explanation of international crises. Thus, for many analysts the outbreak of war occurs because states which defy the status quo are not deterred by aggression. The ambiguity surrounding British policy during the Crisis of July 1914 could have encouraged German decision makers to maintain a conflictual policy to the same degree as concessions made in Munich in 1938. However, the analogy often made to events of Munich 1938 can be false for a large number of historical cases where security motivations prevailed; that is, World War I, the Cold War, the IsraeliArab or even the Sino-American (during the Korean War) conflicts. Even aggressive decision makers can decide not to resort to war for reasons other than deterrence. If state decision makers resort to armed force to preserve their reputation then they can abstain from it when is detrimental to their image.
Prérequis :
Notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Battistella, Dario, Théories des relations internationales, Paris, Presses de Sciences Po, 2019 (réédition).
Baylis, John, Smith, Steven (2001), éd., The Globalization of World Politics, Oxford University Press
Devin, Guillaume, Sociologie des Relations internationales, Paris, La Découverte, 2014.
Lindemann, Thomas, Causes of War. The Struggle for Recogition,Essex, ECPR, 2011.
Ce cours s’inscrit dans la nouvelle vague d’histoire du renseignement amorcé en France depuis une décennie. Le présent cours propose une appréhension de l’expérience française du renseignement sur la base de la dernière décennie de recherche en sciences humaines et sociales. Il s’agit de réfléchir de manière critique aux pratiques des services français principalement à travers l’histoire, la science politique et la sociologie, et de les replacer dans une perspective comparée.
Prérequis :
Maitrise des théories et notions fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Andrew, Christopher, The Defence of the Realm: The Authorized History of MI5, Londres, Allen Lane, 2009 ; Penguin, 2010.
Bat, Jean-Pierre, Le Syndrome Foccart. La politique française en Afrique de 1959 à nos jours, Paris, Gallimard 2012.
Bat, Jean-Pierre, Les réseaux Foccart. L’homme des affaires secrètes, Paris, Nouveau Monde, 2018.
Berlière Jean-Marc, et Lévy, René (dir.), Histoire des polices en France de l’Ancien régime à nos jours, Paris, Nouveau Monde, 2011 (rééd. 2013).
Chopin, Olivier et Oudet, Benjamin, Renseignement et sécurité, Paris, Armand Colin, 2016.
Dewerpe, Alain, Espion. Une
Police et Maintien de l'ordre : approches historiennes
ECTS :
3
Détail du volume horaire :
Cours :21
Modalités d'organisation et de suivi :
Coordinateur :
Equipe pédagogique :
Cédric Paulin et interventions de professionnels.
Déroulement et organisation pratique :
8 séances de 3 heures.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Le cours est centré sur le développement, la régulation et la pratique de la sécurité privée. Il part de l'idée que la sécurité privée ne peut plus se résumer au gardiennage, mais englobe désormais la sécurité incendie, le convoyage de valeurs, la détection et le renseignement, etc., souvent sur fond de nouvelles technologies de surveillance. C'est à saisir ces enjeux qu'est consacré ce cours.
Prérequis :
Principales notions et théories des sciences sociales.
Bibliographie :
Warfman, Ocqueteau, La sécurité privée en France, PUF, 2004.
Jobard, de Maillard, Sociologie de la police, 2015.
Ocqueteau, Polices entre Etat et marché, Presses de Sciences Po, 2004.
Jacques de Maillard (+ intervention de professionnels).
Déroulement et organisation pratique :
8 séances de 3 heures (avec des interventions de professionnels).
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
La police au sens large – nationale, municipale, privée, gendarmerie – constitue un véritable acteur du jeu politique et un enjeu d’une centralité croissante dans le débat public. Mais elle est aussi un instrument de production de sens et de représentations politiques en ce qu’elle participe à l’émergence de catégories descriptives qui participent de l’imaginaire collectif.
Ce cours s’attache à répondre aux questions suivantes : pourquoi et comment la police s’est-elle constituée ? Quelle est la nature de l’organisation policière et quels rapports entretient-elle avec les autorités politiques ? Qui sont les agents de police (leur origine, leur profil) ? En quoi consistent leurs activités et quelles en sont les déviances ? Quelles transformations et réformes sont aujourd’hui possibles ?.
Prérequis :
Maitrise des théories et notions fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Bayley, D., 1990, Patterns of policing. A comparative international analysis, New Brunswick, Rutgers University Press (1ère éd. 1985).
Berlière, J.-M., Lévy, R., 2011. Histoire des polices de France: de l’Ancien Régime à nos jours, Paris, Nouveau Monde.
Brodeur J.-P., 2003. Les visages de la police. Pratiques et perceptions. Montréal, Presses universitaires de Montréal.
Brodeur, J.-P., Monjardet, D., dirs, 2003, Connaître la police. Grands textes de la recherche anglo-saxonne. Paris, La documentation française.
Fyfe, J., Terpstra, J., Tops, P., eds, 2013, Centralizing forces ?, The Hague
Le séminaire se déroule en généralement en sessions de 3h, qui, après plusieurs heures d’introduction et de cadrage assurées par l’enseignante responsable du cours, alternent des interventions de chercheurs (François-Xavier Dudouet, Benoît Martin) et de professionnel.le.s (de la MILDECA, l’ODFT, l’INHESJ).
En termes d’évaluation, les étudiant.e.s sont invité.e.s à produire, seul.e.s ou en petit groupe, une note de synthèse sur un enjeu de la politique internationale des drogues en choisissant un enjeu géographique et / ou par produit.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Après avoir interrogé les possibilités de définir et approcher les « drogues », le séminaire aborde la politique internationale par plusieurs angles en commençant par l’approche constructiviste ou les discours de justification qui accompagnent les politiques menées, en abordant notamment les trois conventions internationales de 1925, de 1931 et de 1972.
C’est ensuite la manière dont les organisations internationales construisent leurs statistiques et quantifient le phénomène des drogues pour produire leur expertise qui est interrogée, avec un focus sur le cas de l’UNDOC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime).
Le séminaire aborde ensuite une approche par produits, et se concentre notamment sur le cas du cannabis, un état des lieux des différentes législations et les résultats de recherches comparatives sur les mesures de leurs effets respectifs.
Enfin, le séminaire se termine en abordant l’articulation de la politique internationale et de la politique nationale en France, les estimations des niveaux de consommation, les enjeux par grandes zones géographiques et les différentes techniques de lutte contre la production.
Prérequis :
Notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Becker Howard, Outsiders, Editions Métailié, 1985
Bergeron Henri, Les drogues face au droit, PUF, 2015.
Bergeron Henri, Colson Renaud, European Drug Policies. The Ways of Reform, Routlegde, 2017
Dudouet François-Xavier: "Le grand deal de l'opium. Histoire du marché légal des drogues », Éditions Syllepse, 2009
Kopp Pierre, L'économie de la drogue, La Découverte, collection Repères, 2006.
Labrousse Alain, Géopolitique des drogues, PUF, Que sais-je ?, 2011
Martin Benoît, « Les quantifications dans l’expertise des organisations internationales », chapitre 6 in Asmara Klein et al., Les bonnes
La prison s'est imposée comme un modèle universel à la fois de sanction sociale et d'isolement des individus présumés dangereux. Le cours propose donc de rendre compte des origines et des justifications de l’institution carcérale, des conditions de vie des populations recluses, ainsi que des personnes qui y travaillent, tout comme des politiques publiques qui l'ont pour objet. Le cours vise ainsi à saisir les réformes dont celles-ci font l'objet mais également l'inertie qui les caractérisent.
Prérequis :
Principales notions et théories des sciences sociales.
Bibliographie :
Artières, Lascoumes (dir.), Gouverner, enfermer, Presses de Sciences Po, 2004.
Béraud, de Galembert, Rostaing, De la religion en prison, PUR, 2016.
Chantraine, Par-dela les murs, PUF, 2004.
Combessie, Sociologie de la prison, La découverte, 2010.
Si les politiques pénales sont régulièrement évoquées dans l’actualité, les institutions et les acteurs qui les animent sont souvent présentés de manière superficielle. En mobilisant les outils des sciences sociales (sociologie, science politique, histoire), ce cours a pour ambition de présenter les origines et les évolutions du « pénal » comme catégorie de l’action publique, et d’analyser par là même la genèse et le fonctionnement contemporain des principales institutions qui s’y rattachent (justice, police, institution carcérale). Il montrera également le caractère mouvant des limites de cette catégorie, en étudiant notamment l’intervention d’un volet pénal dans des politiques touchant à une pluralité d’enjeux urbains, sanitaires ou sociaux, – les politiques de la ville – et la pénalisation croissante d’une question relevant initialement d’autres secteurs de l’action publique, celle des migrations et de leur contrôle.
Prérequis :
Maîtrise des notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Body-Gendrot, S., et al., 2013, ed., The Routledge Handbook of European Criminology, Routledge.
Mucchielli, L. Sociologie de la délinquance, Paris, Armand Colin, 2018.
Mucchielli, L., & Robert, P. (2002). Crime et sécurité, l'état des savoirs. Paris: Éd. la Découverte.
Robert, Ph., 1999, Le citoyen, le crime et l’Etat, Genève, Droz.
Roché, S. Sociologie politique de l’insécurité, Paris, PUF, 2004.
Le séminaire Violence et politique s’articule autour de 6 séances de 3 heures. Les deux premières séances portent sur un état des lieux des huit grands modèles d’analyse de la violence politique, à la fois stratégique, psychologique, sociologique et anthropologique. Les deux séances suivantes portent sur les logiques des violences extrêmes et tentent de penser une sociologie des massacres. La cinquième séance porte sur la notion de terrorisme. On cherchera ici à cerner les raisons de l’impossible définition du terme en mettant de façon critique en avant les variables dominantes de l’analyse ainsi qu’une typologie des formes du terrorisme contemporain. Enfin la dernière séance sera consacrée aux images et représentations de la violence politique à travers une analyse des ressorts émotionnels de la violence.
Prérequis :
Maitrise des principales notions et théories des sciences sociales.
Bibliographie :
Jean Hatzfeld, Une saison de machettes, Paris, Seuil, 2002
- Jacques Sémelin, Purifier et détruire, Paris, Seuil, 2005
- Isabelle Sommier, Le terrorisme, Paris, Domino, 2002
- Christopher Browning, Des hommes ordinaires, Paris, Les belles lettres, 1994
- Farhad Khosrokhavar, Radicalisation, Paris, CNRS, 2015.
Mathilde Darley, Jacques de Maillard, Antoine Jardin (CNRS-CESDIP).
Déroulement et organisation pratique :
8 séances de 3 heures.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Le séminaire vise à transmettre aux étudiants et autres (jeunes) chercheurs les techniques de réalisation d’une enquête par entretiens ou par questionnaires. Il mobilise de nombreux exemples pour illustrer la variété des approches et des recherches en sciences sociales. Le séminaire identifie notamment les controverses qui gouver¬nent les choix, notamment méthodologiques, au-delà de l’opposition quali/quanti. Sept grandes étapes de la démarche scientifique sont distinguées: formuler la question de départ ; explorer le domaine de recherche ; formuler la problématique ; construire le modèle d’analyse ; concevoir et mettre en œuvre l’observation ; analyser les informations recueillies et écrire les conclusions.
Prérequis :
Principales notions et théories des sciences sociales.
Bibliographie :
Beaud S et Weber F (2010) Guide de l’enquête de terrain. Paris : La Découverte.
Enquêtes qualitatives, enquêtes quantitatives. Pierre Bréchon (dir.) Presses universitaires de Grenoble, 2011
Manuel de recherche en sciences sociales. Luc Van Campenhoudt et Raymond Quivy (en coll. avec Jacques Marquet) Dunod, 4e édition, 2011.
Déroulé en 5 séquences, alternant exposés théoriques, témoignages d'acteurs professionnels et échanges avec les étudiants (cf. plan en PJ)
1/ Séquence introductive (sur le thème de la gouvernance locale et de la pluralisation des politiques de sécurité)
2/ Les "coordos" prévention/sécurité et les métiers de la médiation sociale
3/ Sécurité, urbanisme et habitat social
4/ Les métiers de l'ordre quotidien dans la ville (polies municipales, sécurité privée et dispositifs hybrides de sécurisation des espaces collectifs)
5/ Mise en situation (examen: 6h pour produire une note, par groupe de quatre, sur une question qui recoupe les thèmes abordés dans le cours et se décline autour d'un cas concret sur un territoire particulier).
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Objectif du cours : dégager une vue d’ensemble, avec un parti pris volontairement sélectif, une démarche plus précisément centrée sur:
- le cas français (nonobstant des éléments de comparaison internationale);
- la sécurité quotidienne et la tranquillité publique, incluant les activités de surveillance et de sécurisation mais aussi, et plus largement, la prévention de la délinquance puisque c’est à ce titre notamment que les collectivités territoriales et autres acteurs locaux y contribuent;
- les secteurs et les métiers locaux les plus emblématiques, hors forces de sécurité de l’Etat, avec une focale sur les contributions des pouvoirs publics et des acteurs parapublics.
Prérequis :
Notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
Bayley D., Shearing C., 2001, The New Structure of Policing, Washington, National Institute of Justice.
Jones T., Newburn T. (eds), 2006, Plural policing. A comparative perspective, New York, Routledge
Malochet V., 2007, Les policiers municipaux, Paris, PUF.
Monjardet D., 2003, présentation de l’article « Les vitres cassées » in Brodeur J.P., Monjardet D. (dir.), Connaître la police. Grands textes de la recherche anglo-saxonne, Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, Hors-série 2003, pp.229-231.
Ocqueteau F., 2004, Polices entre État et marché, Paris, Presse de la Fondation nationale des
Varie chaque année (mais Jacques de Maillard assure le suivi).
Déroulement et organisation pratique :
Séances de préparation avec les enseignants responsables, puis séances d'accompagnement jusqu'au rendu final.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Placés sous la responsabilité d’enseignants du master (à raison d’un jour par semaine) les réalisent un travail collectif (avec une dimension méthodologique affirmée). Les étudiants sont préparés en amont et sont accompagnés à chacune des étapes de la recherche. Le projet change chaque année, et peut se traduire par la mobilisation de différentes techniques de recherche (questionnaire, entretiens, etc.).
Régulation des radicalismes politiques en contexte démocratique
ECTS :
3
Détail du volume horaire :
Cours :21
Modalités d'organisation et de suivi :
Coordinateur :
Equipe pédagogique :
Stéphanie Lacour, Daniela Piana (ISP CNRS).
Déroulement et organisation pratique :
Le cours sera organisé en trois temps. Une première séance sera consacrée à la présentation du programme et de la bibliographie, aux façons de travailler ainsi qu’aux attendus pédagogiques. Un module sociopolitique sera consacré à des cas pratiques relatifs à l’intelligence artificielle. Nous examinerons comment cet ensemble de technologies a été constituée en objet de recherche sociologique et politologique, problématisé et construit théoriquement. Un module procèdera à l’analyse des technologies d’aide à la décision sous un angle plus juridique. En axant le raisonnement sur la protection des libertés individuelles et des données à caractère personnel, nous examinerons les évolutions de ce cadre et les controverses auxquelles donne lieu le déploiement de normes destinées à équilibrer des intérêts divers et parfois irréconciliables.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
La fonction judiciaire et plus généralement les formes organisationnelles et professionnelles responsables de la mise en œuvre de l’Etat de droit et de la défense des droits fondamentaux sont centrales dans la définition juridique des espaces légitimes d’intervention des pouvoirs publics. De ce fait, l’arrivée de la vague numérique et de l’intelligence artificielle représentent dans ce secteur des défis scientifiques et épistémologiques mais aussi institutionnels. On en perçoit les effets dans les processus d’élaboration de la demande de justice, mais aussi dans l’élaboration des réponses (formes de délibération du juge ou des médiateurs, recherche de la jurisprudence de référence) comme dans les formes de contrôle de l’exécution des décisions judiciaires.
Ce séminaire repose sur des cas pratiques de politiques publiques qui touchent les droits fondamentaux, dont les aspects juridiques et judiciaires seront abordés à travers une méthode de discussion critique des présupposés normatifs et des formes de rationalité des acteurs.
Les étudiants seront formés à : 1) une approche critique du discours sur la justice numérique et algorithmique, 2) une capacité à décortiquer un cas ou une politique pour en repérer les enjeux décisionnels qui, une fois mis en relation avec les mécanismes de l’IA, peuvent engendrer des enjeux juridiques touchant les droits fondamentaux 3) une connaissance de l’écosystème des acteurs et parties prenantes dans le domaine de la justice numérique.
Prérequis :
Maitrise des notions et théories fondamentales des sciences sociales.
Bibliographie :
•Aletras, N. Tsarapatsanis, D. Preotiuc-Pietro, D et al. 2016 « Predicting judicial decisions of the ECHR: a Natural Language Processing perspective”, PeerJ in Computer Science.
•Aabiteboul S., Dowek G. (2017), Le temps des algorithmes, Ed. Le Pommier
•Dumoulin L. et al. (2014), Professionnels du droit et de la justice, Sociologie du droit et de la justice, Armand Colin.
•Frydman B.J. (2011), Le nouveau management de la justice et l’indépendence des juges.
Paris, Dalloz
•Garapon A., Lassègue J. (2018), Justice digitale, PUF
•Lacour S., Piana D., Faites entrer les algorithmes! Regards critiques
Déroulement sur 8 heures et organisation par groupes.
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Il s'agit en effet de les faire sortir d'une logique de cours pour les inscrire très concrètement dans une mise en situation les baignant directement dans le monde professionnel. Basée sur des scénarii basés sur des configurations bien réelles, il s'agit de leur faire incarner différents acteurs institutionnels et de leur offrir les clés nécessaires à un bon positionnement de ces acteurs, afin qu'ils décryptent les enjeux des différents rôles liés à ces mises en situation. Les scénarii mettent en relations divers partenaires devant, face à un enjeu de sécurité complexe et en prenant en compte nombre de paramètres évoluant au fur et à mesure du déroulé de l'exercice, adapter leur positionnement, leur discours, en prenant en compte les contraintes et responsabilités de chacun. Dans cette simulation, les étudiants doivent mobiliser les modes d'organisation et techniques pour se préparer et faire face à la survenance d'une crise puis de tirer les enseignements de l'évènement.
Simulation : organisation de la sécurité d'un événement
ECTS :
2
Détail du volume horaire :
Cours :8
Modalités d'organisation et de suivi :
Coordinateur :
Equipe pédagogique :
Julien Hegly-Delfour.
Déroulement et organisation pratique :
Qu'il s'agisse d'un projet évènementiel de grande dimension (festival, festivités de fin d'année...) ou d'un projet de renouvellement urbain dans un quartier sensible, le scenario de départ amène à la mobilisation de différents acteurs : commune (élus et services), Etat (préfecture, commissariat, service de renseignement...), département (pompiers), opérateurs privés (bailleurs, entreprises évènementiels, artificiers, artistes, prestataires de sécurité privée, entreprises du bâtiment...), etc. Le groupe d'étudiants sera alors organisé en sous-groupes représentants chaque institution, chaque étudiant devant alors endosser un rôle précis (maire, chef de police municipale, chef du service de prévention, commissaire de police, préfet, directeur départemental de la sécurité publique, directeur de sécurité du bailleurs, chefs d'entreprise...).
Objectifs pédagogiques visés :
Contenu :
Basée sur des scénarii basés sur des configurations bien réelles, il s'agit de leur faire incarner différents acteurs institutionnels et de leur offrir les clés nécessaires à un bon positionnement de ces acteurs, afin qu'ils décryptent les enjeux des différents rôles liés à ces mises en situation. Les scénarii mettent en relations divers partenaires devant, face à un enjeu de sécurité complexe et en prenant en compte nombre de paramètres évoluant au fur et à mesure du déroulé de l'exercice, adapter leur positionnement, leur discours, en prenant en compte les contraintes et responsabilités de chacun.
Prérequis :
Maitrise des théories et notions fondamentales des sciences sociales.
Document justificatif des candidats exilés ayant un statut de réfugié, protection subsidiaire ou protection temporaire en France ou à l’étranger (facultatif mais recommandé, un seul document à fournir) :
- Carte de séjour mention réfugié du pays du premier asile
- OU récépissé mention réfugié du pays du premier asile
- OU document du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés reconnaissant le statut de réfugié
- OU récépissé mention réfugié délivré en France
- OU carte de séjour avec mention réfugié délivré en France
- OU document faisant état du statut de bénéficiaire de la protection subsidiaire en France ou à l’étranger.