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Quand les recherches des chimistes de l’université Paris-Saclay se dévoilent aux journalistes scientifiques

Recherche Article publié le 24 novembre 2019 , mis à jour le 27 novembre 2019

Dédié à la découverte par la presse de quelques exemples des recherches menées en chimie dans les laboratoires de l’université, le workshop « Les défis de la chimie » s’est déroulé le mercredi 9 octobre sur le campus d’Orsay et le plateau de Saclay. Outre la dizaine d’interventions de chercheurs, le public a également pu apprécier la visite de lignes de lumière du synchrotron SOLEIL.

Il y en avait pour tous les goûts … chimiques (!), ce mercredi 9 octobre, lors du workshop presse « Les défis de la chimie » à l’université Paris-Saclay, organisé par le département de Chimie de l’université, en partenariat avec l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI).

Les participants y ont découvert quelques thématiques de recherche en chimie développées au sein des laboratoires de l’université, qui en compte 275. Lors de la matinée, qui s’est déroulée à l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (ISMO), une dizaine de chercheuses et de chercheurs se sont relayés pour présenter leurs résultats récents, en lien avec la santé, l’environnement et l’énergie, à un public curieux et intéressé. Ces courtes présentations, d’une quinzaine de minutes chacune, basées sur une diapositive unique et un objet emblématique, ont été propices aux échanges.

Sandrine Lacombe, de l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (ISMO - Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, CNRS) a ouvert le bal avec sa présentation sur les nanoparticules spécifiques pour le traitement du cancer et leur apport dans l’amélioration des traitements par rayonnement. Elias Fattal, de I’Institut Galien Paris-Sud (Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, CNRS), a suivi en détaillant le mode d’action des nanomédicaments. Erwan POUPON, du laboratoire Biomolécules : conception, isolement et synthèse (BIOCIS - Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, CNRS), a détaillé le développement de molécules thérapeutiques décisives, comme la vancomycine, à partir des fascinantes architectures moléculaires de la Nature. Alexandre Maciuk, du même laboratoire, a abordé le potentiel thérapeutique du cannabis. Son collègue Pierre Champy a quant à lui parlé des produits de santé à base de plantes et de la médecine traditionnelle, de leurs enjeux analytiques et sanitaires dans un contexte de mondialisation et d’érosion de la biodiversité. La sauvegarde des abeilles grâce à l’utilisation de complexes de molybdène a été au cœur de la présentation de Sébastien Floquet, de l’Institut Lavoisier de Versailles (ILV - Université Paris-Saclay, UVSQ, CNRS). Les batteries lithium-ion, microbatteries tout solide, batteries sodium-ion et batteries tout solide au sodium ont occupé le devant de la scène lors de l’intervention de Sylvain Franger, de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay (ICMMO - Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, CNRS). Martine Mayne-Lhermitte, du Laboratoire édifices nanométriques (LEDNA/NIMBE - Université Paris-Saclay, CNRS, CEA) a soulevé l’intérêt de l’utilisation de nanotubes de carbone verticalement alignés pour le stockage de l’énergie par les supercondensateurs. Ally Aukauloo, de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay (ICMMO - Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, CNRS), a partagé les leçons de la Nature pour la transformation du CO2 par une chimie éco-compatible. Enfin Thibault Cantat, du Laboratoire de chimie moléculaire et catalyse pour l’énergie (LCMCE/NIMBE - Université Paris-Saclay, CNRS, CEA), a conclu avec la valorisation de la lignine issue des déchets de la biomasse pour le recyclage du CO2 au moyen de méthodes catalytiques vertes.

Raphaël Haumont, du Centre français d’innovation culinaire d’Orsay, a par ailleurs captivé l’assistance avec sa présentation de chimie et de cuisine moléculaire lors de la pause petit-déjeuner.

La journée s’est achevée par la visite de trois lignes de lumière au synchrotron SOLEIL, à Gif-sur-Yvette : DISCO, PLÉIADES et SAMBA n’ont pas manqué d’illustrer l’intérêt de la lumière synchrotron (rayons X durs et UV notamment) dans les études liées à la chimie, le médical ou l’environnement.

Et si vous avez raté ce workshop presse spécial chimie, n’ayez pas d’inquiétude, vous aurez bien une autre occasion de venir à Paris-Saclay pour découvrir la physique, la biologie, les mathématiques, les sciences du sport, la médecine…, toute la richesse et le dynamisme de la recherche réalisée dans les laboratoires de l’université. Vous êtes les bienvenus, les chercheurs vous attendent.