Prix i-Nov, i-Lab, i-PhD : 17 projets lauréats liés à l’Université Paris-Saclay

Talents Article publié le 28 septembre 2024 , mis à jour le 17 décembre 2024

177 lauréates et lauréats des concours d’innovation i-Nov, i-Lab et i-PhD 2023/2024, dont 70 en Île-de-France et 15 liés à l’Université Paris-Saclay, se sont vus remettre leur prix lors d’une cérémonie le 19 septembre. Les projets primés, portés par des entrepreneurs en devenir, des start-up et des PME et à différents stades d’innovation, vont ainsi bénéficier d’une aide financière pour les aider à franchir de nouvelles étapes. Les concours, financés par l’État à travers France 2030 et opérés par Bpifrance en collaboration avec l’ADEME, ont pour objectif de favoriser l’émergence d’entreprises leaders dans leurs domaines, potentiellement d’envergure mondiale.

Prix i-Nov

DUPLO – Ircam amplify

Co-fondée et présidée par Nathalie Birocheau, alumnus de CentraleSupélec, Ircam amplify propose d’accéder au meilleur de la tech audio par le biais d’un magasin en ligne surnommé Duplo. Cette plateforme numérique offre aux développeurs et industries créatives un accès sans précédent à ces technologies de pointe, rendues accessibles via une interface de programmation d’application (API). L’objectif est de proposer la gamme la plus complète de technologies audio permettant le traitement de fichiers musicaux et/ou vocaux : traitement du son, spatialisation de la musique, analyse de la qualité, détection de titres générés par IA. Ces technologies, répondant aux grands enjeux du marché, s’appuient sur des algorithmes de traitement du signal et sur des modèles d’intelligence artificielle. La plateforme sera enrichie d’un espace facilitant l’utilisation des différents modules. Ainsi, Duplo accélérera la diffusion de technologies innovantes made in France face aux leaders américains dans le domaine.

Elles sont aussi lauréates :

  • La start-up Pasqal SAS, co-fondée en 2019 par Alain Aspect, prix Nobel de physique 2022, chercheur émérite au CNRS et professeur à l’Institut d’Optique Graduate School, Antoine Browaeys, directeur de recherche CNRS au Laboratoire Charles Fabry (LCF – Univ. Paris-Saclay/Institut d’Optique Graduate School/CNRS) et membre de l’Académie des sciences, et Thierry Lahaye, chercheur CNRS au Laboratoire Charles Fabry (LCF – Univ. Paris-Saclay/Institut d’Optique Graduate School/CNRS), pour son projet 10XQER2A.
  • La start-up KLEEP (ex-Arezzo Ateliers), co-fondée par Théophile Bousquet, alumnus de l’ENS Paris-Saclay, pour son projet KLEEP.

Le concours i-Nov soutient des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française portés par des start-ups et des PME, afin de favoriser l’émergence d’entreprises leaders dans leur domaine et pouvant prétendre à une envergure mondiale. Il permet de cofinancer des projets de recherche, développement et innovation, dont les coûts totaux se situent entre 600 000 et 5 millions d’euros, et de contribuer à l’accélération du développement et de la mise sur le marché de solutions innovantes, à fort contenu technologique.

Prix i-Lab

Compliance Robotics

Fondée par Christian Duriez, alumnus de l’Université d’Évry, Compliance robotics est lauréate du Grand prix I-Lab. L’entreprise va déployer une nouvelle génération de robots pour les industriels. Leur solution phare, le hollow ots (object transfer system), est un robot collaboratif creux, capable de faire des tâches de transfert d’objets comme le packaging d’objets fragiles, de fruits et légumes ou la cueillette, sans compromis entre la cadence et la sécurité des opérateurs.

Basé sur les principes innovants de la robotique déformable, ce robot collaboratif creux fera partie d’une gamme hollow et pourra être décliné pour d’autres applications, (peinture, dépose de colle, inspection…).

Nellow

Nellow, portée par Manuel Bibes du laboratoire Albert Fert (LAB – Univ. Paris-Saclay/CNRS/Thales), ainsi que Jean-Philippe Attané et Laurent Vila du laboratoire Spintronique et technologie des composants (SPINTEC – UGA/CEA/CNRS), s’attaque à un enjeu central sur le plan environnemental et industriel : la consommation énergétique des puces micro-électroniques pour la logique et l’intelligence artificielle. La technologie mise au point vise à diminuer d’un facteur 1 000 leur consommation par rapport aux standards actuels. Elle répond ainsi à deux enjeux fondamentaux de la microélectronique : la sobriété énergétique des systèmes électronique et l’amélioration des performances futures des puces, aujourd’hui limitées par cette consommation d’énergie.

ORAKL ONCOLOGY

Fondée par Fanny Jaulin, chercheuse et responsable de l’équipe « Invasion collective » de l’unité Dynamique des cellules tumorales (DCT – Univ. Paris-Saclay/Gustave Roussy/Inserm), Orakl Oncology a pour objectif d’accélérer la découverte de nouveaux médicaments en oncologie et d’assurer leur succès en clinique grâce à une collection unique d’avatars de tumeurs de patients. Actuellement, 96 % des candidats médicaments anti-cancéreux échouent en phases cliniques, pour une grande partie à cause des particularités du cancer de chaque patient ou patiente, que l’on ne sait pas anticiper. Les conséquences sont donc dramatiques pour ces personnes mais aussi pour la vitesse de développement de nouveaux traitements et les coûts associés, de moins en moins soutenables par les systèmes de santé. La société est pionnière dans la prédiction des résultats des essais cliniques, ce démontré dans des revues scientifiques renommées.

RAIDIUM

Avec ChatGPT, le domaine de l’intelligence artificielle (IA) a fait un grand saut en avant et conquis le public. Pierre Manceron, co-fondateur de Raidium et ancien élève de CentraleSupélec et de l’ENS Paris-Saclay, a profité de l’attractivité de l’IA pour se lancer dans l’aventure de la création en 2022 de cette start-up spécialisée en radiologie. Son objectif est de développer une IA capable d’assister les radiologues dans la détection de maladies, mais également dans les cas de cancers. Quand la maladie se répand à plusieurs organes, les analyses sont compliquées, car il faut examiner l’évolution de plusieurs différents types de tumeurs et aujourd’hui les IA ne savent pas le faire.

TheraSonic

TheraSonic, cofondée par Benoît Larrat, de l’unité Building large instruments for neuroimaging: from population imaging to ultra-high magnetic fields (BAOBAB – Univ. Paris-Saclay/CNRS/CEA) et Anthony Novell, du laboratoire d’Imagerie biomédicale multimodale Paris-Saclay (BioMaps – Univ. Paris-Saclay/CNRS, Inserm/CEA), a reçu le grand prix i-Lab. Ces deux scientifiques travaillent sur le développement d’un robot médical unique pilotant un faisceau d’ultrasons transcraniens, capable de cibler des métastases multiples et de concentrer les agents thérapeutiques sur les zones ciblées, sans intervention chirurgicale.

Elles sont aussi lauréates :

  • La start-up Alphabrain, co-fondée par David Sabbagh, alumnus de l’Université Paris-Saclay, pour son projet Alphabrain qui propose une solution intelligente et non invasive de surveillance du cerveau pendant une anesthésie générale.
  • La start-up Emobot, co-fondée par Tanel Petelot, alumnus de CentraleSupélec, pour son projet AUDIOCARE.
  • La start-up Scienta Lab, co-fondée par Julien Duquesne, alumnus de l’ENS Paris-Saclay et CentraleSupélec, pour son projet EVACLINICAL.
  • La start-up AberActives, co-fondée par Bernard Kloareg, alumnus de l’Université Paris-Saclay, pour son projet FUCANE OS.
  • La start-up Generare, co-fondée par Guillaume Vandenesh, alumnus d’AgroParisTech, pour son projet GENERAREBIO.
  • La start-up Nūmi, co-fondée par Eugénie Pezé-Heidsieck, alumnus d’AgroParisTech, pour son projet LACTOIDE.
  • La start-up Oria Bioscience, co-fondée par Alexandre Santinho, alumnus d’AgroParisTech, pour son projet LYFLOW.
  • La start-up Inside Therapeutics, co-fondée par Thomas Guerinier, docteur de l’Université Paris-Saclay, pour son projet NANOPULSE.

Le concours i-Lab valorise depuis 1999 les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises à technologies innovantes. Il finance les meilleurs projets de recherche et de développement pour la finalisation du produit, procédé ou service technologique innovant, grâce à une aide financière importante (jusqu’à 600 000 € par projet) et un accompagnement adapté. Depuis son lancement, i-Lab est devenu un point de passage privilégié pour les porteurs et porteuses de projets et un label de qualité unanimement reconnu par les investisseurs de la deeptech.

Prix i-PhD

NYXIR

Porté par Adrien Hadi Khalil Lazarjani, alumnus de l’ENS Paris-Saclay, le projet NYXIR a obtenu l’un des dix Grands prix du concours i-PhD. La vision infrarouge est au cœur des futures applications civiles, de l’assistance à la conduite des véhicules autonomes, au tri des plastiques dans les industries de recyclage, jusque dans nos téléphones avec la reconnaissance faciale. La technologie traditionnelle de détection, basée sur des semiconducteurs épitaxiés, est limitée spectralement à 1,7 µm et présente un coût prohibitif. Le projet propose ainsi d’utiliser la technologie des nanocristaux, capable d’aborder la gamme infrarouge 1–5 µm à un coût réduit. Pour ce faire, l’équipe a développé une caméra infrarouge à partir de la technologie des nanocristaux. Celle-ci permet de rendre accessible la gamme spectrale 1–2,5 µm indispensable aux nouvelles applications industrielles. Le projet NYXIR vise à créer une start-up qui concevra, fabriquera et commercialisera ces caméras infrarouges.

Lancé en 2019, i-PhD est le volet amont des concours, destiné aux doctorantes et doctorants, et jeunes docteures et jeunes docteurs. Il vise à les attirer vers la création de start-up technologiques, en lien avec les structures de transfert de technologie et les laboratoires de recherche publique. Chaque lauréat ou lauréate bénéficie d’un accompagnement spécifique (mentorat, formation, accès privilégié à la bourse French Tech Bonifiée, Summer Camp, etc.).