L’Université Paris-Saclay se mobilise pour accueillir des scientifiques américains en lien avec ses homologues français et européens

La science et la recherche sont primordiales à nos sociétés et ne sauraient en aucune manière être remises en cause. La liberté académique des scientifiques et le respect de leur travail sont des principes fondamentaux indispensables à l’exercice de leur métier, à la production et la transmission des connaissances scientifiques et pour la formation des nouvelles générations. Ces principes, qui semblent remis en question aujourd’hui, concourent pourtant à éclairer l'ensemble des parties prenantes de la société et à former l'esprit critique des citoyennes et des citoyens pour exercer leurs droits et participer pleinement à nos sociétés démocratiques.

C’est la raison pour laquelle, face aux menaces contre les institutions scientifiques, l’Université Paris-Saclay s’est jointe à l'appel « Stand Up For Science » et a apporté son soutien aux initiatives prises spécifiquement dans ce cadre, notamment lors de la journée de mobilisation du 7 mars.

L’Université Paris-Saclay déploie depuis sa création plusieurs dispositifs pour permettre l’accueil d’étudiant·es et de scientifiques internationaux. Ils sont un socle pour accueillir nos collègues des États-Unis désireux de poursuivre leurs recherches dans l’un de nos 220 laboratoires d’excellence en particulier dans les domaines de la transition environnementale et du dérèglement climatique, de la santé ainsi que des sciences humaines et sociales.

Pour venir en soutien des étudiant·es et scientifiques étasunien·nes, l’Université Paris-Saclay va mettre en place des contrats de thèse pour les doctorant·es et financera les séjours d’une durée variable pour les chercheurs et chercheuses. En plus de ces aides spécifiques aux collègues des États-Unis, l’université peut les recevoir dans le cadre des appels suivants :

- Les chaires d'Alembert permettent à des scientifiques étrangers hautement qualifiés d’effectuer des séjours de longue durée (de six à douze mois) dans un des laboratoires de son périmètre ;

- Les bourses Chateaubriand sont spécifiquement destinées aux doctorant·es inscrit·es dans une université étasunienne qui peuvent obtenir un financement pour effectuer un séjour de quatre à neuf mois, cofinancées avec l’Ambassade de France aux États-Unis ;

- Les chaires de professeur·e junior·e (CPJ) dont le recrutement s’effectue sur un projet de recherche et d’enseignement porté par un titulaire de doctorat ou de diplôme équivalent.

Fidèle à ses valeurs, l'Université Paris-Saclay souhaite par ailleurs que la France et l'Europe lancent des initiatives de soutien et d'appui à nos collègues exerçant actuellement aux États-Unis et touché·es par la situation, en particulier dans les disciplines scientifiques et les thématiques de recherche les plus sensibles. À ce titre, elle s'implique au sein des associations et réseaux universitaires dont elle est membre à l'échelle nationale (dont France Universités et Udice) et européenne, dans une réflexion et un travail à l'extension de dispositifs existants (bourses et programmes spécifiques) et à la mise en place de nouveaux. L’Université Paris-Saclay est ainsi prête à se mobiliser dans le cadre d’une initiative nationale, voire européenne, à l’instar de l’opération « Make our Planet Great Again », lancée en 2017, qui lui avait permis d’accueillir plus d’une dizaine de chercheurs et chercheuses et étudiant.es étasunien·nes dans ses laboratoires. 

« La liberté académique des scientifiques fait aujourd’hui l’objet de remises en cause de plus en plus préoccupantes au niveau international, alors qu’il est tout à fait indispensable de continuer à placer la science au cœur de nos préoccupations. C’est pourquoi l’Université Paris-Saclay a décidé de se mobiliser pour faciliter l’accueil de nos collègues des Etats-Unis et leur permettre de poursuivre leurs travaux dans un environnement fécond et serein » déclare Camille Galap, président de l’Université Paris-Saclay.