Budget 2025 : universités en danger

Vie de l'université Article publié le 02 décembre 2024 , mis à jour le 17 décembre 2024

Les universités françaises connaissent une situation financière difficile avec, depuis plusieurs années, des efforts importants demandés aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et notamment des mesures catégorielles [1], décidées par l’État, sans augmentation par ailleurs des dotations accordées. L’Université Paris-Saclay a pu absorber ces dépenses supplémentaires au prix d’une dégradation de ses marges de manœuvre au cours des dernières années.

Cette logique se poursuit et s’amplifie pour 2025. Une augmentation substantielle de charges, due notamment à l’augmentation de la Cotisation obligatoire des universités pour les retraites des fonctionnaires (CAS pension), non compensée, fera peser sur l’Université Paris-Saclay une charge supplémentaire de l’ordre de plusieurs millions d’euros et aura nécessairement un impact sur nos capacités budgétaires à court et long-terme. L’Université Paris-Saclay dispose certes de ressources sur appel à projet, qui ne sauraient en aucune façon être détournées de leur usage et utilisées pour combler des mesures décidées par le gouvernement.

Camille Galap, président de l’Université Paris-Saclay, et les président·es d’universités, fortement mobilisé·es sur ce sujet depuis plusieurs semaines, n’ont pour le moment pas obtenu de réponse satisfaisante du gouvernement et continuent à s’impliquer avec vigueur pour défendre nos établissements.

Camille Galap participera ce mardi 3 décembre à 14h, à une conférence de presse, organisée par les présidentes et présidents d’universités franciliennes, destinée à alerter sur la situation financière critique des universités et la nécessité de disposer de moyens en adéquation avec nos missions.


[1] Par exemple revalorisation du point d’indice – tout à fait légitime – mais non compensée par l’État