Académie des Sciences : cinq scientifiques lié·es à l’Université Paris-Saclay récompensé·es

Vie de l'université Article publié le 02 octobre 2024 , mis à jour le 17 décembre 2024

Mardi 15 octobre, l’Académie des Sciences a attribué ses médailles et prix annuels à des chercheuses et chercheurs en science fondamentale mais aussi appliquée. Cette année, cinq scientifiques issu·es de la communauté de l’Université Paris-Saclay sont récipiendaires d’un prix.

Médaille de mathématique – Fanny Kassel

Directrice de recherche CNRS à l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES – Université Paris-Saclay), Fanny Kassel a reçu la médaille de mathématique pour ses travaux à l’intersection de la géométrie, de la théorie des groupes, de la théorie de Lie et des systèmes dynamiques. Fanny Kassel étudie les sous-groupes discrets des groupes de Lie, particulièrement en rang supérieur, et leurs actions sur divers espaces géométriques comme les variétés de drapeaux ou les espaces symétriques pseudo-riemanniens.

La médaille de mathématique récompense une ou un scientifique en pleine activité, de toute nationalité, travaillant dans un laboratoire français de recherche public ou privé ayant contribué par des résultats particulièrement prometteurs au développement de sa discipline, sans restriction sur la nature fondamentale ou appliquée de ses recherches.

Prix Jaffé – Jean-François Roch

Professeur à l’ENS Paris-Saclay, chercheur au laboratoire Lumière, matière et interfaces (LuMIn – Univ. Paris-Saclay/ENS Paris-Saclay/CNRS/CentraleSupélec), co-directeur du laboratoire de recherches coordonnées sur les capteurs quantiques entre LuMIn et THALES pour le développement conjoint de capteurs quantiques et de dispositifs lasers, et coordinateur du projet EQUIPEX+ e-DIAMANT pour la création d’un réseau national sur les applications scientifiques et technologiques du diamant, Jean-François Roch a reçu le prix Jaffé de la Fondation de l’Institut de France pour ses travaux sur les centres colorés du diamant et leur application aux technologies quantiques.

Le prix Jaffé distingue des travaux ou des expériences destinés au progrès et au bien-être de l’humanité. Il est attribué alternativement à un chercheur pour des travaux de sciences mécaniques et informatiques pures ou appliquées, ainsi qu’à un chercheur pour des travaux de biologie intégrative pure ou appliquée, pour une année, ou à un chercheur pour des expériences dans le domaine des sciences de l’univers, ainsi qu’à un chercheur pour des expériences de biologie cellulaire et moléculaire, pour l’autre année.

Prix Cécile Dewitt-Morette/Ecole de physique des Houches/CFM – Sébastien Galtier

Professeur des universités à l’Université Paris-Saclay et membre du Laboratoire de physique des plasmas à l’Ecole Polytechnique, Sébastien Galtier a reçu le Prix Cécile Dewitt-Morette/Ecole de physique des Houches/CFM de la Fondation pour la recherche pour ses travaux les lois fondamentales de la turbulence dans l’univers par le biais d’outils mathématiques sophistiqués et de la simulation numérique. Sébastien Galtier a obtenu des résultats fondamentaux en magnétohydrodynamique et en relativité générale, avec des applications qui concernent les plasmas spatiaux (le vent solaire) et la cosmologie.

Le Prix Cécile Dewitt-Morette/Ecole de physique des Houches/CFM a été créé en 2019 pour récompenser une ou un scientifique, de n’importe quelle nationalité et de moins de 55 ans, ayant effectué des travaux remarquables dans le domaine de la physique. Le prix couvrira toutes les composantes de la physique allant de la physique fondamentale jusqu’à ses applications. La candidate ou le candidat devra avoir participé aux travaux de l’Ecole de physique des Houches, soit comme enseignant, élève ou organisateur.

Prix Jacques Herbrand – Omar Mohsen

Maître de conférences à l’Université Paris-Saclay, Omar Mohsen a reçu le Prix Jacques Herbrand, de la Fondation Mireille Cahn-Bunel de l’Académie des Sciences, pour ses travaux sur les équations aux dérivées partielles et à la géométrie sous-riemannienne, qu’il étudie en utilisant des méthodes de la géométrie non commutative et les algèbres d’opérateurs. Notamment, avec ses collaborateurs, il a utilisé les C*-algèbres des feuilletages singuliers pour démontrer une conjecture de Helffer et Nourrigat concernant les opérateurs différentiels maximalement hypoelliptiques. De plus, il a obtenu une formule topologique pour leur indice analytique.

Créé en 1986, puis devenu grand prix en 2001, le Prix Jacques Herbrand se compose de deux prix. L’un est décerné dans le domaine des sciences mathématiques, destiné à récompenser de jeunes chercheuses ou chercheurs de moins de 35 ans, dont les travaux auront été jugés utiles au progrès des sciences mathématiques ou de leurs applications pacifiques. L’autre est décerné dans le domaine des sciences physiques, destiné à récompenser de jeunes chercheuses ou chercheurs de moins de 35 ans, dont les travaux auront été jugés utiles au progrès des sciences physiques ou de leurs applications pacifiques.

Prix Sophie Germain – Yvan Martel

Professeur des universités à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et membre sénior de l’Institut universitaire de France, Yvan Martel a reçu le prix Sophie Germain de la Fondation de l’Institut de France pour ses travaux sur les équations aux dérivées partielles d’évolution non linéaires qui sont des formes simplifiées de modèles introduits pour décrire la propagation d’ondes en physique. Un de ses objectifs principaux est d’établir des propriétés de stabilité d’ondes par rapport à des perturbations. Yvan Martel étudie aussi l’apparition de singularités dues au caractère non linéaire de ces équations.

Prix annuel créé en 2003 et décerné sur proposition de l’Académie des sciences, le Prix Sophie Germain est destiné à couronner une chercheuse ou un chercheur ayant effectué un travail de recherche fondamentale en mathématiques.